Je lutte contre l'exclusion par la langue en devenant binôme sociolinguistique
Publié par Elise B. de l'Association IOLE Initiative d'Ouverture à la Langue française pour l'Egalité
Publics aidés
Personnes en situation d’exclusion
Personnes en difficulté
Nouveaux Arrivants / Réfugiés
- bienveillance
- flexibilité
- s'engager pour 6 mois minimum
Nous recherchons un.e bénévole bînome socio-linguistique pour lutter contre l’exclusion des personnes allophones. Il s'agit de créer un binôme avec un.e apprenant.e et de le/la rencontrer en dehors des cours, afin de créer un véritable lien social. L'objectif est donc de créer du lien social avec un.e apprenant.e en français tout en soutenant son apprentissage du français.
Sautez le pas
Les apprenants en français langue étrangère sont très isolés. Si vous êtes disponible 1 heure par semaine vous pouvais créer du lien social avec une personne pour l'aider à sortir de l'exclusion tout en l'aidant à pratiquer son français.
Nous recherchons donc une personne disponible 1 heure par semaine pour : échanger régulièrement et effectuer au moins 2 sorties mensuelles avec son binôme ( découvrir Marseille, prendre un café, visiter un musée, aller au cinéma, etc.). L'idée est de faire découvrir Marseille à l'apprenant.e, de le/la sortir de son isolement tout en l'engageant à utiliser le français en dehors de la classe.
IOLE est une Initiative d’ouverture à la langue française pour l’Egalité qui lutte contre l’exclusion par la langue. L’association, à but non lucratif, défend un apprentissage du français accessible à toutes et tous, sans condition de situation administrative. Basés à Marseille, nous proposons des cours de français langue étrangère et des cours d’alphabétisation accessibles à toutes et tous. Les cours sont dispensés par des enseignant.e.s diplomé.e.s. IOLE répond à un besoin majeur sur le territoire marseillais en permettant à des populations précaires, sans accès aux dispositifs de droit commun, l'apprentissage du français et/ou leur alphabétisation. En effet, la ville de Marseille est un pôle de migration important en France et en Europe. Selon l’Insee, en 2019, 10,5% de la population Marseillaise n’a pas la nationalité française et 120 000 habitants de Marseille sont nés et ont grandi dans un autre pays que la France. De plus, Marseille est une ville extrêmement touchée par la pauvreté. En moyenne, 25% de la population vit sous le seuil de pauvreté et ce chiffre atteint 50 % dans le 3eme arrondissement, faisant de cette zone, l’une des plus pauvres en UE. La scolarisation est aussi en difficulté à Marseille. En effet, plus d’un quart des 15-24 ans non scolarisés n’ont pas de diplôme, ce chiffre atteint 64% dans les quartiers Nord. Ainsi, l’offre de cours de FLE associatifs et solidaires est indispensable. IOLE, dans cette dynamique, s’est instituée de manière à pallier ces besoins en matière d’accès à la formation linguistiques. Ainsi, nous intervenons auprès de personnes qui sont exclues de l’offre existante : dans des zones et à des créneaux horaires non couverts par l’offre de formation actuelle (cours en fin de journée et dans le quartier de Saint André). Le public d’apprenants de IOLE est donc principalement caractérisé par : 1- La non disponibilité en journée : nous ciblons des personnes qui travaillent toute la semaine et qui sont exclues des possibilités de cours de FLE associatifs. En effet, à Marseille, la quasi-totalité des organismes qui puissent prodiguer des cours du soir sont privés et pratiquent des tarifs extrêmement chers. Bien qu’elles travaillent, un grand nombre de personnes n’ont pas la situation financière pour se payer des cours de langue. En proposant des cours en soirée, l’association IOLE répond donc à un besoin urgent en captant un public exclu de toute offre de formation linguistique associative. 2- La contrainte géographique : Nous ciblons des personnes qui se trouvent dans des zones excentrées de Marseille comme le quartier de Saint André et qui n’ont pas de moyen de déplacement pour se rendre à d’autres cours de FLE. De plus beaucoup d’apprenants sont des femmes avec des bébés en bas âge que nous acceptons dans nos formations parce qu’elles n’ont pas de mode de garde alternatif. Avant la mise en place de ces cours, ce public était tout simplement privé de toute possibilité d’accéder à la langue française. Nous recherchons donc des personnes avec des compétences en FLE/alphabétisation et de l'expérience dans l'enseignement pour dispenser des cours en tant que bénévole à raison de 3 heures par semaine.