Les industries culturelles et créatives, comme le cinéma et l’audiovisuel sont des leviers de développement économique. En 2017, pour répondre à une demande croissante, les américains ont dû diversifier leurs contenus, ainsi NETFLIX a investi 6 milliards dans la production de fictions. Cette diversification a supposé la conquête d’autres sites de tournage comme les proches régions caribéennes. Netflix est très attractif pour les producteurs audiovisuels, et la Caraïbe tant francophone qu’anglophone ou hispanophone se place en 2ème et 3ème position dans le rang des consommateurs mondiaux. Sans une politique d’éducation populaire dans le bassin caribéen, en faveur d’une consommation plus intelligente et plus avertie de l’image, c’est toute l’identité culturelle (propriété intellectuelle et patrimoine) de la zone qui est menacée. Au sein de cette société d’images, en rythme scolaire et périscolaire, il s’agit d’abord pour notre association de protéger les regards de toute victimisation. Éviter la victimisation, c’est faciliter, pour ceux qui sont les plus éloignés, l’accès au monde des images et aux métiers qui les conçoivent. C’est veiller à sensibiliser, à orienter par la connaissance du milieu, à éduquer (notamment à partir des pratiques domestiques). C’est former à cette culture de l’image et préparer aux métiers comme aux concours d’entrée dans les grandes écoles de cinéma, en collaboration avec tout le bassin caribéen encore privé de ces opportunités. ÉPICES est en train de devenir un acteur-partenaire de tout organe qui contribue à la formation des regards, ceux qui conduisent au jugement esthétique, ceux qui apprennent à sentir l’énergie insulaire durable et renouvelable : la propriété intellectuelle, celle qui élève les capacités de chaque citoyen à produire de la richesse. Offrir un nouveau bouquet de services aux parents, aux élèves, aux enseignants et futurs professionnels, du lundi au samedi et dans une salle de cinéma, est notre volonté.